
Coucou mes p’tites patates vénitiennes! Dans le milieu des années 80, j’ai commencé à lire du Hugo Pratt et son grand œuvre, Corto Maltese! Comme ça au pif, j’ai démarré avec la Maison dorée de Samarkand, car le titre me semblait chouette… Sans grande surprise, ce fut à l’époque ma pire lecture, car n’étant pas habituée au noir et blanc, mais plus grave, je ne comprenais rien aux interactions entre la multitude de personnages. J’avais détesté, avant que l’on ne m’explique de quoi il retournait.
Car oui, la Maison dorée de Samarkand est une charnière entre les classiques et pures tomes d’aventures du marin Corto, et un aspect plus onirique de son univers. Arrivant juste après Fable de Venise, il marque un tournant dans la saga et le développement du personnage. C’est donc bien le dernier tome à lire de ce qui est comme une première époque, une sorte de fin de pèlerinage où l’on retrouve toutes les figures majeures ayant fait Corto Maltese, le bonhomme comme la saga.
Si l’amorce est toujours très classique; La recherche du trésor de Cyrus II, dissimulé par Alexandre le Grand sur le chemin de la route de la soie. Nous y retrouvons un Corto un peu paumé, pris pour son sosie, et au final, ne parvenant même pas à compléter sa quête. Il croise par contre pléthore de personnages étroitement liés aux conditions politiques de 1921, ainsi que des amis, et des ennemis. Et bien entendu, Raspoutine, dont la libération de la fameuse Maison dorée sera en réalité la principale motivation de Corto.
Comme très souvent avec les aventures de Corto Maltese, la richesse historique en fait un modèle de scénario de jeu de rôle. Dans ma lointaine jeunesse, je me suis souvent appuyé sur les aventures de ce marin afin de créer des trames dans des univers fantastiques, comme celui des Royaumes oubliés, donnant vie à des galeries de personnages étranges, loufoques, remplaçant ces bonnes vieilles tables de rencontres aléatoires.

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