Hier soir j’ai joué à… #13

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Cyberpunk 2099! Une variation maison du grand classique Cyberpunk 2020, qui aura connu une suite ne convenant pas à mon entourage rôlisto-bourrin (mais également aux autres, les rôlistes normaux). En 2099, les dix-huit plus grandes megaplex ont été frappées dix ans plus tôt par le dénouement d’une cyberguerre opposant les plus puissantes keratsu, les Onze dragons, aux hacktivistes du Feedeback. Le conflit dura dix-huit secondes, mais fut le plus meurtrier que l’Humanité ai connu, fauchant deux milliards d’âmes – Et pratiquement tous les rangs corporatistes des keratsu, au passage – lorsque dix-huit satellites du réseau global MESH furent décrochés de leur orbite et devinrent brièvement les armes les plus coûteuses de l’Histoire.

Depuis lors, eh bien la vie a reprit, de petites corporations tentent de former de nouvelles coalitions pour prendre le contrôle d’un monde privé d’un réseau global et d’industrie lourde. Les très riches vivent dans des habitats orbitaux et lancent des raids à la surface pour maintenir un train de vie dispendieux, la biosphère polluée à l’extrême ne peut plus fournir ni eau potable ni pitance au plus grand nombre, et se venge de l’Humanité en déchaînant ses éléments en vagues cataclysmiques. Non, la vie en 2099 n’est pas top du tout, et tout ce qui pouvait contrebalancer les vilains penchants de l’Homme semblent bien avoir disparus, pour laisser la place à un instinct de survie exacerbé.

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Hélène incarne Soon-ji Westward, une medic autrefois considérée comme une grande cyberchirurgienne, avant que le crash d’un module MESH ne s’abatte sur NeoSeoul et atomise la megaplex, ainsi que la moitié de son corps. Eric incarne Phobos, un netrunner ayant cherché à stopper les blackhats du Feedback, mais sans succès. Bastien incarne Korey Konstantin, un fixer de la mafia russe qui régna longtemps sur un empire du crime américain, avant que le Feedback ne nucléarise la megaplex de San-Angeles et ne laisse que des ruines.

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Toujours heureux propriétaires d’un VTOL flambant neuf, nos héros des temps futurs cherchent… A manger. Eh oui, l’appareil dérobé au CO (voir Hier soir j’ai joué… #09) est bourré de technologie au top, mais quand le frigo est vide, c’est pénible. Fort heureusement, Korey repère une cité en pleine reconstruction, et disposant d’une infosphère fonctionnelle, en plus d’espaces verts protégés par un mur, le grand luxe. Il s’agit de Princeton, et les pjs se mettront d’accord pour s’y rendre, en revêtant des uniformes du CO, se faisant passer pour des officiels de la corpo. Petits filous!

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Oui sauf que lorsqu’ils se présentent dans le ciel de Princeton, ils sont accueillit par des tirs de semonces. Le mur de Princeton est protégé par tout un monde de drones et d’intercepteurs à haute cadence de tir! Manœuvrant comme un as, Korey esquive la majorité des tirs, tandis que Soon-ji tente de communiquer avec les autochtones, et que Phobos cherche à pirater les servo-mitrailleurs. Peine perdue, le bel appareil est gravement touché et part en vrille, filant vers une bête étendue désertique, sans même un espace vert.

Le crash est terrible, et les implants cyber de Soon-ji en prennent un coup. L’appareil pourrait décoller, mais il faudrait d’énormes réparations, dans un atelier bien achalandé. Le mur de Princeton est à au moins un jour de marche, les com ont grillées, impossible d’essayer d’appeler des secours. Fort heureusement, après quelques heures d’errance, les pjs repèrent le nuage de poussière que fait une flotte de véhicules traversant les étendues arides formant l’essentiel du paysage nord-américain en 2099. Soit ce sont des nomades désireux de faire du troc, soit ce sont des cannibales, avec slip en cuir et bagnoles hérissées de pointes… Les pjs sont armés à la pointe du progrès, Korey estime que leur potentiel de destruction devrait venir à bout de n’importe quoi dans les badlands. Il s’avère finalement que ce sont de gentils nomades, dans des véhicules de fortune et formant la tribu des Smallwoods, apparemment jadis une communauté survivaliste vivant dans les bois en Virginie, actuellement fuyant une tempête électromagnétique comme jamais personne, de mémoire de Smallwood, n’en a vu. Les pjs rencontrent pleins de gens sympa, font du troc et rencontrent même Ieraq, patriarche de la tribu, qui compte trois cent individus. C’est lui qui leur explique qu’ils veulent juste s’abriter derrière le mur de Princeton, le temps que la Tempête de fer passe sur la région, mais les habitants refusent de communiquer par radio, se contentant de menacer via un message enregistré.

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Soon-ji expliquera leur plan initial aux Smallwoods, et elle leur proposera d’intercéder en leur faveur. Personne n’y croira trop, mais un véhicule léger sera confié aux pjs pour qu’ils rejoignent la porte de Princeton.

Bien entendu, entre temps, une bande de jeunes Smallwoods cherchera à pénétrer de force dans l’enceinte. Alors même que les pjs nous pondront un plan bien huilé, tout en finauderie, l’alarme se déclenchera et des robots à la Elysium viendront les arrêter pour les mener devant les représentants de l’Autorité, le gouvernement local, se résumant à une dizaine de très vieux anciens habitants, maintenus en vie par des implants top-moumoutes, nécessitant juste un peu de bio-ingénierie et des cobayes désignés volontaires parmi une caste d’esclaves, euh non, de travailleurs.

La Tempête de fer s’abattant sur le coin dans deux jours, les pjs devront jouer leurs rôles de représentant du CO, tout en cherchant à aider les jeunes punks capturés durant leur tentative d’intrusion, et en plus, ils seront d’accord pour tenter de libérer le millier de malheureux du coin du joug d’une centaine de vieux, jadis super-riches, et cherchant à poursuivre leur contrôle de la masse grâce à de la technologie provenant des Habitats en orbite. En deux jours, top chrono!

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Un plan d’action plein de subtilité est mis en place, chacun fait ses petits jets de dés, a priori tout fonctionne correctement et les pjs se lancent donc dans le cœur de l’aventure, dupant les vieux, cherchant des alliances parmi les esclaves, tout en devant rassurer les Smallwoods qui s’inquiètent de devenir prochainement de la charpie fusionnée avec leurs véhicules.

Le VTOL est finalement ramené par les robots-flics de l’Autorité, les pjs démarrent leur plan bien huilé… Qui bien entendu grippe très vite de partout. Mais passons, il y a de belles actions, surtout le discours d’exaltation que fait Soon-ji aux esclaves. Korey pour sa part se contentera de bourriner avec des railguns, c’est laid, je trouve, tout en reconnaissant que malheureusement, face à des robots-flics, il n’y aurait éventuellement que la Force qui fonctionne, et Korey n’est pas un Jedi, juste un russe.

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Après un nombre incalculable d’échecs (j’exagère. A peine), Phobos parvient à débloquer les commandes du Rempart et supplante les opérateurs connectés de Princeton, qui deviennent tout fifou en voyant les portes se déverrouiller, laissant passer une horde d’individus dépenaillés de l’extérieur. Menés par un Ieraq qui en a gros, la grande tribu des Smallwoods pénètre enfin dans la ville et compte bien s’y établir durablement. En attendant, la Tempête de fer vient s’écraser contre la muraille de Princeton et provoque beaucoup de dégâts. Malgré tout, il y a peu de pertes humaines, et nos héros, allant d’un camps à l’autre pour dispatcher les medpacks et les rations, se voient remerciés par quelques centaines de nomades reconnaissants. Le loot n’est alors pas glorieux, quelques bibelots, deux flingues rouillés et un collier de coquillettes radioactives, mais le sentiment d’avoir bien agit est fort. Tant mieux, car peu de temps après, l’Autorité détaché une unité d’action rapide contre les pjs, pour tous les problèmes à venir avec les nomades. C’est donc sous les tirs de railguns d’une bande de robots-flics qu’ils embarquent à bords de leur appareil pour quitter ces lieux pas si top que ça finalement.

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