Vingt ans et trois éditions plus tard, Heavy Gear, de la maison d’édition canadienne Dream Pod 9 est toujours là, avec il faut bien l’avouer, bien plus d’aficionados de sa version wargame avec figurines, qui est vraiment géniale, c’est vrai. Mais Heavy Gear, c’est aussi un jeu de rôles futuriste, dans la lignée de Battletech, avec des humains répétant décidément toujours les mêmes erreurs! Bon, la trame est hyper-classique; L’action se déroule sur Terra Nova… Non, pas de dinosaures dans le coin, mais pleins de colonels bourrins, ça oui! Des conglomérats sont venu coloniser la planète lointaine et se sont retrouvés isolés après une lente déliquescence des infrastructures terriennes. Trois siècles s’écoulent, des alliances naissent, des guerres pour les ressources éclatent, puis les Terriens reviennent, réclamant bien entendu la colonie trop longtemps isolée. Mettant de côté leurs dissensions, les habitants de Terra Nova repoussent l’envahisseur, pourtant technologiquement plus avancé. Ce n’est qu’un répit, et la situation devient très vite plus complexe, avec des alliances secrètes, des intrigues politiques entre factions officiellement alliées, des extra-planétaires cherchant à poser le pied sur ce monde riche en ressources. Voilà pour la toile de fond.

En fait, je ne sais pas trop à quoi c’est dû, mais les jeux Dream Pod 9, plutôt orientés bourrinage et gros massacres, ont toujours un petit truc permettant de les distinguer des trop nombreux mauvais jeux, tout du moins des jeux ennuyeux. Heavy Gear ne déroge pas à cette constatation; En vingt ans, comme son aîné Battletech, la trame historique a eu le temps de se densifier, avec des batailles mémorables et des coups pas trop glop entre ligues de Terra Nova. Oui, il y a beaucoup de catalogues faisant des inventaires d’armes et de véhicules, et peu de joueurs ont envie d’incarner un fermier des Badlands. Mais il se dégage vraiment un gros potentiel de cette masse de données, les livres sont très bien organisés, ils sont nombreux et toujours utiles, sans fioritures et permettent au mj de bien cibler la région où il veut faire évoluer son groupe. En sachant que comme pour ses autres gammes, Dream Pod 9 a pensé à décrire toutes les zones chaudes de Terra Nova, mais également d’autres planètes, ainsi que chacune des organisations connues. Comme d’habitude donc, un travail énorme.
Les descriptifs peuvent sembler froids et didactiques, avec une mise en pages un peu austère il est vrai, mais pour les mj désireux de disposer d’un univers vraiment carré, orienté action mais pas que, Heavy Gear est vraiment à découvrir, c’est un jeu à fort potentiel, injustement délaissé par les amateurs de sf. Côté système, c’est le générique Silhouette de DP9, publié en un manuel bleu bien dense et abordant succinctement les différents setting de l’éditeur. On lance quelques d6, on ajoute quelques bonus, et ça roule. Très simple à prendre en mains, ce n’est pas le plus simulationniste, mais il permet de ne pas trop se prendre la tête avec un corpus de règles trop dense. Autre bon point, le Player’s handbook pour Heavy Gear ne contient donc que du background, ce qui fait plaisir!
J’ai enfin eu l’occasion d’essayer le jeu de figurines, qui est vraiment très sympa, et pour le coup, je suis curieux au sujet du jdr.
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Univers très fouillé, avec un sens du détail en effet propre à cet éditeur. Au final après quelques aventures, il apparaît que la débauche de technologie militaire incite les joueurs à plus de finesse.
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Bonne surprise pour moi, même si le système de règles… beurk^^
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Il roxxe du poney ce jeu, même si la mécanique est bien old school, le setting est vraiment excellent!
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Ceci dit, le titre de fait pas dans la finesse…. 😉
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