Conseils rôlistes #02 : Le dé, cet ennemi du verbe!

The End of an Era – Evil Dice 40k

Hello mes p’tites patates aléaphiles! Oui là, au vue du titre, ça va balancer et non, je n’ai pas peur du puissant lobby du dé! J’avais envie de partager avec toi cette pensée ludique autour du jet de dé durant une partie de jeu de rôles. D’accord, si tu ne fais pas rouler les dés en incarnant un barbare portant mieux que toi le slip en fourrure, ce qui suit ne te bouleversera pas, voir même, ton existence te semblera être la même. Sinon, eh bien en avant!

Depuis trente ans, je lance les dés afin de simuler le hasard de la vie, et si le d20 de D&D peut être judicieusement lancé à des moments opportuns, limitant les interruptions de la narration, les transitions sont toujours gênantes, et je le note bien plus ces dernières années avec les nombreux et nombreuses novices, qui acceptent moins bien le fait de s’imposer des règles techniques venant interférer avec le récit. Au-delà des traditions et des différents corpus de règles faisant d’un jeu un jeu, les envies évoluent, et sans toujours revenir vers les techniques narrativistes, j’avoue que pour ma part, je vais privilégier la parole pour stimuler l’imaginaire.

Pour remédier à ces interruptions, plusieurs techniques existent déjà, intégrées dans certains systèmes sans dés, ou impliquant des valeurs à dépenser directement à partir de la feuille de personnage. Les attributs fixes dans Ambre permettent de se focaliser sur la narration, tout comme l’idée de pouvoir dépenser des points d’action afin de surmonter une difficulté. Bref – et c’est un aléaphile hardcore qui écrit ça – nous pouvons parfaitement nous passer des lancer de dés!

Pour aller un peu plus loin dans cette voie, j’ai expérimenté la narration partagée, sans aucun corpus de règles écrites. Chacun/ Chacune lance ses envies pour élaborer un univers, évidemment influencées par le multivers geek, et dans un monde se déployant au fur et à mesure, nous nous lançons dans des aventures seulement limitées par une sorte de bon sens, qui je l’espère tombera durant les sessions suivantes, afin partir dans de vrais délires narratifs. Expérience stimulante que je vous recommande!

J’aime les dés, en tant qu’objets ludiques, et s’ils peuvent être au cœur de très bons jeux de société, ils tendent à perturber de plus en plus mon souhait de vivre des aventures rôlistiques affranchies de la pesanteur de règles bien souvent trop lourdes.

Et toi, ma p’tite patate, quelle est ton opinion sur les dés dans le loisir?

Publicité

6 commentaires sur “Conseils rôlistes #02 : Le dé, cet ennemi du verbe!

Ajouter un commentaire

  1. Je me permets un petit commentaire sur ce sujet… J’avoue ne m’être jamais passé de dés dans une partie de jeu de rôles, sans pour autant être contre le principe. Je n’ai pas eu l’occasion de jouer avec des règles qui proposaient un autre système. Le plus proche d’un jeu sans dé que j’ai pu faire était « Hurlements » où les joueurs n’avaient pas leur fiche de personnage et où la parole primait sur la résolution aléatoire. Néanmoins, je n’ai jamais eu l’impression que lancer des dés s’opposait à la parole ou cassait l’aspect narratif du jeu, lorsque celui-ci arrive à un moment opportun. Au contraire même, le fait de devoir interpréter le résultats du jet, comme les oracles de la Chine antique devaient décrypter les craquelures des carapaces de tortues jetées dans le feu, oblige à avoir de l’imagination et de la verve.Tout dépend du talent de conteur du maître de jeu. De plus, le côté aléatoire des dés permet d’ajouter un suspens pour les joueurs qui peut renforcer le plaisir, tout comme lorsque nous regardons un film. Bien entendu, il ne faut pas en abuser et les jets doivent être exigés à des moments propices dans l’aventure. Je considère même, en tant que Gardien des Arcanes, que demander à un joueur de faire un test sous une compétence est un outil pour renforcer l’implication de ce dernier dans l’intrigue et peut éveiller en lui toute sortes de questions lorsqu’il a raté son jet, le forçant à se demander à côté de quoi il est passé, même si cela est insignifiant. Cela me permet de garder mes joueurs sur le vif. Tout cela pour dire que le titre de cet article me semble un peu racoleur 😉 pour essayer de lancer un débat qui n’a pas lieu d’être :P. Par contre, je serai ravi que Patate des Ténèbres nous liste les jeux qu’il a pu faire sans dés et qu’il évoque plus précisément ses expériences car je trouve le sujet très intéressant.

    Aimé par 1 personne

    1. Merci pour ce long commentaire! Je parlerai prochainement en effet de jeux sans dés qui me plaisent bien. Cela étant, je lance beaucoup de sessions avec des systèmes classiques, pour faire découvrir le loisir aux novices, de plus en plus nombreux, et se trouvant rassurés par l’existence d’un système incluant l’aléatoire. Je privilégie le narrativisme total uniquement avec des rôlistes expérimentés, et c’est pratiquement un tout autre loisir, à mes yeux.

      J’aime

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Créez un site ou un blog sur WordPress.com

Retour en haut ↑

%d blogueurs aiment cette page :