Les Mille-marches, attention à ne pas rater la dernière!

Coucou mes p’tites patates grümphiennes! Les idées rôlistes du Grümph m’avaient déjà interpellées sur Mahamoth, un très bon petit jeu de sf survival au format apprécié! Ici, le Monsieur nous offre tout autre chose, publié par John Doe, j’ai nommé les Mille marches. C’est comme le Port-Salut, c’est marqué dessus; Aventures romanesques et merveilleuses… Bon, pour le romanesque, clairement, il faut un groupe d’élite pour s’y mettre sérieusement, mais pour ce qui est des aventures merveilleuses et décalées, ma foi, avec ce premier recueil, c’est tout à fait possible!

Les Mille-Marches est un Multivers plein de réalités alternatives nommées les Brumes, qui entourent la Tellure, où se trouve notre bonne vieille planète, ici nommée Gêh. Beaucoup l’ont dit avant moi, mais il ne suffit pas de jeter un coup d’œil à la, superbe, couverture, pour se faire une idée du jeu! Comme ça, on se dit que l’on va faire du bête pulp pendant les roaring twenties, mais en fait non, pas du tout. L’année officielle sur Gêh est 2050, donc se déplacer en Ford T risque de ne pas apporter grand chose au groupe. Cela étant dit, je répète que c’est un Multivers, donc tout est possible.

J’ai bien apprécié ce jeu et les deux parties de test menées. Mes joueurs ont cependant peu adhéré, nous avions l’habitude de l’Appel de Cthulhu pour les horreurs en provenance d’autres dimensions, Hollow Earth Expedition pour le côté aventures avec stetson et fouet, et nous jouons à Planescape, donc croiser des choses étranges est leur pain quotidien! J’ai eu la sensation qu’il y avait surtout pas mal d’à priori vis-à-vis de ces nouveaux jeux à la française qui sortent à un rythme important, et dont les systèmes de jeu sont sciemment légers. Pour ma part, moins il y a de règles, mieux c’est, mais je ressens toujours cette gêne chez mes fidèles (et même chez les moins fidèles), de ne pas apprécier pleinement le jeu sans avoir un carcan de règles. Ici avec les Mille-Marches, le « problème » se pose encore. Et c’est toujours plus flagrant avec cette notion de Multivers, avec des réalités alternatives et des Royaumes non-humains comme l’Arcadie ou les Ombres… Les joueurs ont la sensation d’emprunts à d’autres jeux qu’ils avaient appréciés, comme Changelin ou Agone, clairement, il leur manquait une petite étincelle pour les stimuler. C’est bien dommage car ce jeu est plutôt intéressant, avec toujours une Histoire plus ou moins secrète de folie.

J’espère qu’il trouve son public, il faut en tout cas lui donner sa chance car il est plutôt bien ficelé, avec un bon potentiel. Je l’ai fais jouer en ayant en tête les comic books de Planetary et les bd de la Brigade chimérique, mais il existe une multitude de manières d’appréhender les Mille-Marches!

Publicité