Warsaw, un peu dystopique

Varsovie, 1964, le conflit débuté en 1914 ne s’est pas terminé en 1918. Après un demi-siècle de guerre, les belligérants se sont pour la plupart retirés du conflit. Ne restent que les deux empires totalitaires que sont le Komingrad (ultime avatar de l’URSS) et le NeuReich (l’héritage de l’Empire de Guillaume II) s’affrontant sans relâche et sans pitié. Ces deux blocs, engagés dans une guerre d’usure destructrice s’affrontent à présent en Pologne, plus particulièrement à Varsovie. Le pays est bouclé, cerné par d’immenses murs surveillés. La Pologne est devenu un immense no man’s land entre les deux armées. Un no man’s land peuplé de civils, de résistants, d’une population oubliée et prisonnière de la guerre.

Cet affrontement a donné lieu à des innovations pionnières terribles. Soldats zombi, aliénés aux capacités surhumaines, zeppelins bardés de canons ravagent les derniers pans de mur encore debout d’une ville martyre. Totalement isolée, la cité a été oubliée par le reste du monde, qui se contente d’attendre prudemment l’issue du conflit.
Varsovie est devenue WarsaW.
Résistants patriotes, contrebandiers, partisans anarchistes ou soldats déserteurs, les personnages ont rejoint une faction et tentent de survivre dans cette ville ravagée. Vous êtes l’un d’entre eux.
WarsaW, c’est une uchronie guerrière pulp, une sorte de bataille de Stalingrad aux inventions dégénérées et aux monstres mécaniques. Une ville en ruine, peuplée de meutes de cannibales, de soldats modifiés par des prothèses rouillées. Dans cette métropole assiégée et cernée par les armées étrangères, quels seront vos choix ? Simplement survivre, combattre l’envahisseur, s’enrichir au marché noir ou bien tenter de faire triompher la paix, cette paix qui n’existe plus que dans les livres d’histoire interdits ?

Voici un jeu de Julien Heylbroeck, avec du Willy Favre, publié par John Doe et dont la présentation tient vraiment dans le pitch! Format A5, près de 200 pages, c’est pour moi une qualité que d’avoir un livre de ce format, avec tout ce qu’il faut dedans pour jouer. Je sais que pour d’autres, c’est un défaut qui limite le développement de règles et contraint la mise en pages à des choses moins belles que sur d’autres formats. Bref! Warsaw donc, un jeu où les joueurs vont unir leurs efforts pour survivre dans une ville dévastée, convoitée par deux tyrans et leurs armées dont les soldats servent également de cobayes. C’est un survival très intéressant, dont l’ambiance est finalement assez accessoire, car ici, les joueurs ne seront sûrement jamais bardés d’armes, pas de bandana rouge sang pour retenir leur brushing, pas de lance-roquette sur l’épaule, aux aguets. Ici ils incarnent des civils formant une faction ayant un rôle à jouer, pour leur enrichissement personnel ou pour la gloire.

Quelque part, Warsaw m’a fait penser au jeu de rôles Battlestar Galactica… Oui je sais, cela peut sembler bizarre, mais comment l’on aborde ce jeu de sf avec pleins de vaisseaux et de robots, il est bien possible de favoriser le côté survival et la tension entre les personnages. Peut-être pas une référence parlante pour vous donc, mais voilà mon point de vue; Warsaw est un jeu apocalyptique, avec de l’action au cœur d’une guerre qui ne semble jamais devoir s’achever, mais les héros ne sont pas là où l’on peut les attendre.

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4 commentaires sur “Warsaw, un peu dystopique

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