Coucou mes p’tites patates! Oui, là me permet de partager avec vous mes sensations à la énième relecture des Cantos d’Hypérion, de Dan Simmons. Bon déjà, à mes yeux, c’est le cycle de science-fiction le plus intéressant que je connaisse, oui, même avant Dune, pour lequel je n’apprécie vraiment que les trois derniers tomes (L’Empereur-dieu, Maison des Mères et les Hérétiques). Avec les Cantos d’Hypérion, nous avons là un imposant space opera en quatre tomes, des personnages d’une profondeur incroyable, un univers fouillé et une intrigue tout à fait incroyable. Au final, les thématiques ne sont pas originales, et pour les amateurs et amatrices de sf, ma foi, les technologies employées, les problématiques et solutions ont déjà été vues quelques milliers de fois, mais clairement, ce cycle est tout bonnement épique!
J’ai pourtant eu du mal à démarrer avec le premier tome, qui nous décrit sept pèlerins se rendant ensemble sur le monde d’Hypérion, où doivent de nouveau s’ouvrir les tombeaux du temps. Un ancien consul, un prêtre, un templier du Muir, un ancien militaire, etc… Tous ont un passé, que nous allons explorer jusqu’aux motivations pour aller dans un territoire aussi dangereux, et rien que cela intrigue, pousse à la lecture. Par petites touches, nous découvrons ensuite l’immensité de l’univers, l’omniprésence des IA, la technologie des portails distrans, et la sourde menace des Extros, des humains ayant fait le choix de vivre dans l’espace, en se modifiant génétiquement, et menaçant le fragile équilibre des forces économiques et politiques de l’Hégémonie. Ce qui est fou, c’est que l’on sent monter la tension, jusqu’aux événements du tome deux, la Chute d’Hypérion et un final à mi-parcours, transformant durablement l’univers des Cantos. Viennent ensuite Endymion et l’Éveil d’Endymion, qui redémarrent avec de nouveaux personnages, quelques anciens également, mais toujours les mêmes problématiques, perçues différemment.
Dan Simmons nous fait ici le coup des différentes temporalités, avec des êtres du futur venant interagir avec nos héros et héroïnes, cherchant à les prévenir d’un grand danger. Et ma foi, cela marche très bien, car l’adversaire ici, comme dans toute bonne histoire, est un « méchant » complexe, et pour le coup très manipulateur. Avec les changements de point de vue, l’on se prend à comprendre la complexité d’une vie saturée par les hypertechnologies, et le transhumanisme des Extros, qui jusqu’alors nous semble anormal, extrême, devient finalement un mode de vie en accord avec une philosophie d’adaptation à l’univers. Et bien entendu, comme tout bon bouquin, Dan Simmons n’oublie pas les fondamentaux, l’amour, l’amitié, et aussi les énormes flingues! Les relations humaines sont bien plus présentes dans Endymion, les émotions plus intenses, mais il y a toujours de petites accroches subtiles, et également de l’ambiguïté, pour le coup, surtout dans Hypérion.
Cette quadrilogie est pour moi une œuvre majeure de la littérature de science-fiction, un énorme morceau qui se révèle trop court, et pour lequel une légendaire adaptation en série est prévue depuis bien longtemps. Peut-être pas évident à aborder, ce cycle se découvre en douceur, et vous emmène très très loin dans les questionnements au sujet de l’Humanité.
j’ai préféré Hypérion à Endymion, mais dans son ensemble, c’est un des meilleurs cycles sf que je connaisse.
J’aimeJ’aime
Oeuvre un peu majeure dans le genre!
J’aimeJ’aime
Un monument de la littérature sf.
J’aimeJ’aime
je lis peu de sf, mais celui-ci je connais, un monument, avec des personnages complexes.
J’aimeJ’aime