Star*Drive… Avec la petite étoile!

Coucou mes p’tites patates supra-luminiques! Avant Fading suns et consorts, c’est à dire les énormes jeux de rôles de science-fiction, avec possibilité de campagnes sur dix ans et quêtes à la Dune, il y avait Star*Drive! Le cadre de jeu pour le système Alternity, qui était alors une refonte de AD&D 2ème édition, avec l’optique de faire de nouveaux univers plus contemporains. En bref, Alternity annonçait l’avènement du système d20, mais restait encore lourd… Ce qui n’empêche pas encore moults personnes de le pratiquer! C’est essentiellement écrit par Richard Baker et David Eckellberry, avec quelques interventions savoureuses sur les aventures de Bill Slaviscek, en somme des poids lourds de chez TSR.

Bon alors Star*Drive, c’est le décors space-opera à la Star Wars, mais en un peu plus sérieux, mais c’est un peu Star Wars tout de même, mais en plus sérieux. Oui bon, c’est un pot-pourri de toutes les influences de l’époque dans le genre science-fiction. Étonnamment, il existe peu d’illustrations, alors que les couvertures des nombreux suppléments étaient de Monsieur RK Post. De la lecture du bouquin de base, l’on ressent un côté un peu retro, c’est en tout cas comme ça que j’ai fais jouer à Star*Drive. Oui alors ce n’est pas Flash Gordon non plus, mais les plans des vaisseaux me faisaient vraiment penser à ces vieilles illustrations de John Harris et autres grands créateurs d’ambiances un peu funky… Oui, bref.

Le décorum est archi-simple, avec un grand méchant empire terrien qui cherche à conserver la mainmise sur ses colonies. Malheureusement pour lui, un peuple alien, les Fraals, partagent la technologie de l’hyperespace, et dire qu’ils n’aident pas les terriens à faire leurs affaires est un doux euphémisme. C’est la première guerre galactique, qui voit l’émergence de vingt-six nations humaines disséminées sur de grandes distances. Trop de concurrence amène la seconde guerre galactique, qui s’achève peu avant le début des aventures officielles. Les joueurs voient leurs personnages évoluer sur la Bordure (The Verge…), un lieu longtemps isolé des empires rescapés mais qui renoue des liens.

En fait, Star*Drive n’a rien d’original, avec ses nations stellaires classiques, ses classes de personnages habituelles et ses équipements technologiques déjà vu ailleurs, mais il apparaît qu’avec un suivi de gamme assez conséquent, une bonne structuration des manuels, et des aventures, ce jeu apparaît comme très agréable à employer, aussi bien pour un meneur confirmé que pour un débutant. Les joueurs s’y retrouvent rapidement entre les douze différentes factions ayant survécus au second conflit. Les races alien sont nombreuses et suffisamment intéressantes pour que l’envie prenne aux audacieux d’en incarner.

La majorité des joueurs de AD&D que je connais ont joué au moins une fois à Star*Drive, sans dépaysement autre que celui du cadre de jeu, mais avoir un système commun était en effet plutôt agréable.

Il y a un plot officiel pointant du doigt le grand ennemi menaçant, qui prend ici la forme des Klick, les parasites que l’on retrouvera plus tard dans Starship troopers. Ils sont super forts, se répandent partout, mais la gamme s’est malheureusement arrêtée trop tôt pour nous offrir des suppléments à ce sujet.

Conclusion: Star*Drive est finalement une très bonne gamme de TSR, un décors de jeu peut-être un peu daté, concurrencé par des poids lourds modernes nombreux, mais qui reste un cadre intéressant, vraiment bien ficelé, cohérent et jouable facilement.