
Coucou mes p’tites patates sériphiles! Troisième épisode des 5 séries… avec cette fois-ci un focus sur les shows détournant les codes de la télé-réalité afin de proposer du contenu un peu plus qualitatif que le matériau de base – mais moins qualitatif que de la trash tv, est-ce concevable? – En avant donc pour un survol, non-exhaustif du genre des fausses télé-réalités!

Je commence avec celle qui m’aura le plus impressionné, Siberia, de Matthew Arnold, sur NBC. Des candidats doivent passer l’hiver sibérien dans la région de Toungouska, et pour celles et ceux qui n’abandonneront pas en cours de route, ce sera le pactole! Sauf que dès le départ, rien ne va. Outre les profils sélectionnés pour susciter des conflits, il faut passer en mode survivaliste, car tout est à préparer pour l’hivernage. Bien entendu, le succès de Lost aura laissé son empreinte, ici bien profonde, et lorsque tout va dégénérer, nous découvrirons un labo secret de recherches soviétiques, de mystérieuses créatures, des bains de sang et des trahisons. La série n’aura pas fait une saison avant d’être annulée, faute d’audiences, elle n’en restera pas moins assez accrocheuse, sans toutefois apporter quoi que ce soit d’original.

The Quest, francisée en le Tournoi d’Everrealm, de Eric Newman et sur Disney +, est un show pour les très jeunes, nous montrant huit teenagers entrer dans un monde de fantasy archi-classique, et afin que parmi eux, soit sélectionné le Vrai héros, qui sauvera le monde. Alors… C’est une simple émission de télé-réalité, avec ses défis à la Fort Boyard, mais avec une petite scénarisation des figurants, des effets spéciaux et une reconstitution de la vision américano-disneyenne de l’ère féodale européenne. Comme le show s’adresse aux très jeunes, il n’y a pas de sang, pas de vulgarité ni de violence excessive. Est-ce que c’est bien? Je ne suis pas le public-cible, c’était donc vraiment trop mièvre à mon goût, et trop télé-réalité. Cependant, même si le message, du pur soft power américain, me dérange, j’y ai cependant vu une certaine tentative de pédagogie, portant un message naïf mais peut-être utile, sur le travail d’équipe, les bons sentiments, etc… A visionner avec des jeunes.

Pas du tout pour les teenagers, car bien plus trash dans son propos, UnReal est un show de Marti Noxon et Sarah Gertrude Shapiro, diffusé pour ces trois premières saisons sur Lifetime, puis pour la quatrième, sur Hulu. Nous y suivons Rachel Goldberg, une chargée de production dont le job consiste à créer tensions et rivalités entre les candidates d’un show type Bachelor, ici nommé Everlasting. Sans surprise, beaucoup de situations dégénères et débordent au-delà des plateaux. Shapiro aura été à la production du véritable Bachelor durant des années, c’est donc son expérience qui transparaît ici, avec l’effroyable cynisme de tout le monde, mais également des rapports plus subtils, voir même, une certaine tendresse pour ces femmes conditionnées, manipulées, et ne rêvant que de matérialité. J’ai suivi les trois premières saisons avec intérêt, car le propos est intéressant, le show est bien rythmé, et apporte un prisme de lecture différent de ce monde épouvantable de la télé-réalité.

Dead set, de Charlie Brooker, est une mini-série britannique nous parlant d’invasion zombie, du point de vue des occupants d’un loft-studio de tournage pour la télé-réalité Big brother. Bon, en réalité, nous suivons pas mal de protagonistes en-dehors du plateau, mais la série à un rythme très rapide, avec ses cinq épisodes dont quatre de 25mn, avec en prime des archétypes 100% british, c’est plutôt sympa à regarder. Netflix à lancé un remake brésilien du show, Reality Z, que je n’ai pas vu.

Enfin, the River nous permet de suivre une équipe remontant le fleuve Amazone, filmé pour cause de nécessité de financement, et partant à la recherche d’une personnalité de la télévision, époux, père ou ami, ses liens avec chacun des membres de l’équipage va engendrer des tensions, tandis qu’autour du bateau, se produisent des phénomènes étranges. A peine une saison, puis annulée, the River aura prit trop de temps à mettre des enjeux, somme toute très classiques, pouvant retenir l’attention. Un cliffhanger bâclé aura finalement plongé cette série dans l’oublie, malgré quelques bonnes idées visuelles. L’aspect télé-réalité aura d’ailleurs été oublié en cours de route.
The River je m’en souviens. Plutôt, je me souviens avoir passé du temps à la regarder…
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Siberia commençait très bien, si je ne confond pas, après tout s’embrouillait un peu.
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