
Coucou mes p’tites patates immortelles! Les plus vénérables en âge parmi vous se souviendront peut-être de ces beaux univers que TSR savait nous concocter, des endroits comme Ravenloft ou Dark sun donnaient en effet bien envie d’enfiler chemise à jabot et string en cuir pour aller vivre de dépaysantes aventures, à la rencontre de personnalités tourmentées mais tellement cool! Et dans le lot de ces incroyables setting, il y eu également Birthright, arrivant un peu plus tard que les autres, mais offrant une incroyable immersion dans un univers à la croisée de grands classiques du genre.
Dans Birthright, nous découvrons le monde d’Aebrynis et plus en détail, le continent de Cérilia, où plusieurs tribus humaines vinrent se réfugier après avoir fuie un grand mal. Bon au passage, les humains délogent nains et elfes qui vivent tranquillement (plus ou moins) – avec des caractéristiques très tolkienisantes – et finalement, le fameux grand mal les suit jusque sur ce nouveau continent (de leur point de vue donc). Les tribus deviennent des sociétés plus avancées, fondent des royaumes, et comme de bien entendu, la guerre éclate, entre elles classiquement, puis contre le dieu du mal Azrai, qui manipule tout le monde depuis un petit moment. C’est la bataille du Mont Deismaar, qui engage tous les peuples du continent ainsi que leurs dieux et déesses. La finalité de tout ce grand bazar assez épique et que les divinités du Bien décident de se sacrifier pour emporter avec elles leur frère Azrai, et pouf, explosion cataclysmique d’essences divines qui rase la montagne et imprègne les mortels rescapés de la précieuse énergie. Les plus fervents champions deviennent les nouvelles divinités, mais tous reçoivent le don du sang divin.

Pour les pjs, l’histoire débute bien longtemps après cette grande bataille. Ils et elles sont les héritiers de ces lignées divines, eux et beaucoup d’autres. Pour la majorité, le sang divin octroi de menus pouvoirs, mais surtout une place de choix dans la société. Pour d’autres élus, tels que les pjs, cette essence confère un lien avec la terre et surtout, le droit de régner. Car oui, dans Birthright, on commence niveau 1, mais régent d’un domaine! Et étonnement, ce n’est pas du tout étrange. Les combattants deviennent traditionnellement héritiers d’un titre de noblesse et règnent physiquement sur des provinces, les roublards sont plutôt des marchands à la tête de guildes, les prêtres sont à la tête de clergés tandis que les mages contrôlent des sources mystiques et peuvent puiser dans des sorts affectant des régions entières – non, pas des boules de feu – bref, voici du changement dans la manière de joueur à D&D!
Outre des aventures évidemment orientées très Game of thrones ou the Tudors, avec leur lot de trahisons et de mariages, les règles de Birthright ajoutent une phase de gestion de domaine, durant laquelle les pjs doivent faire face au quotidien des personnes à grandes responsabilités. Uniquement après avoir réglé les conflits entre serfs et organisé une ou deux fêtes à la volaille, ils et elles peuvent prétendre à leur petit donjon du week end! Mais attention, car s’il est pour eux sympa de passer pour les superstars du coin, celles et ceux ayant hérité du sang d’Azrai, les Awnsheglien, rôdent partout, le plus souvent difformes et arborant des noms sympathiques comme la Gorgone, le Corbeau ou le Mage, mais d’autres se montrent bien plus subtils et ont la vilaine tendance à chercher à voler l’essence divine des héritiers, en les décapitant comme de sales Kurgan! Donc oui, les parties de Birthright peuvent très rapidement dégénérer en un mélange de bataille du seigneur des anneaux combotées avec Highlander, et c’est toujours très bon!
Comme à son habitude – et ce fut sa perte – TSR propose un suivi de gamme tout bonnement ahurissant, avec des suppléments pour les prêtres et les magiciens, très différents de leurs contreparties des autres setting, la magie étant difficile à manipuler sur Aebrynis. Mais également des suppléments décrivant chaque royaume, et plus encore, énormément de domaines bénéficient de livrets détaillés permettant d’incarner les régents du coin. Il y a également plusieurs scénarios et mini-campagnes de très bonne facture ainsi que des règles pour jouer des combats à grande échelle, à base de cartes militaires, plutôt dispensables mais ayant le mérite d’avoir du suivi. L’excellent supplément sur les awnsheglien reste un indispensable, également.
Birthright, c’est également une série de romans, un peu moyens, et un jeu vidéo un peu vieillissant. Le jeu de rôles, pour sa part, est un petit bijou disponible en pdf un peu partout, avec en prime une transcription de l’univers en D&D 3.5 et un forum très riche, sur Birthright.net.
Je n’ai jamais eu l’occasion d’y jouer, mais on ne m’en dit que du bien.
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Le concept est génial. Il propose plusieurs types de campagne, mais à mon avis, le meilleur et le plus durable est celui où les joueurs sont originaires d’un seul domaine, le régent et sa cour, en somme. Ce qui ne veut pas dire qu’il ne peut pas y avoir d’intrigues entre joueurs !
Nous avions une campagne qui tournait comme ça à l’époque, avec des personnages divers. Le régent paladin avait fort à faire avec le guerrier, le prêtre et le voleur, tous membres d’une lignée (et pas forcément la même) qui se disputaient le contrôle de Medoere, et étaient incarnés par le « noyau dur » de la bande. Les joueurs plus occasionnels avaient des personnages sans lignée, mais intervenaient quand même dans les phases de gestion de royaume que nous voulions riches en interactions. Le ranger, par exemple, était le chef des espions du Régent, le « Bibliothécaire » était un perso magicien (un peu elfe sur les bords) chargé des relations avec les érudits, etc… A chaque conseil, ils écopaient de missions qu’on pouvait soit faire en RP soit en mini aventures. Et bien sûr, régulièrement, le Régent envoyait les pétitionnaires de la confrérie des fabricants de brioche aller se faire pendre ailleurs et tout le groupe se faisait un bon gros donjon.
Ah, c’était le bon temps…
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Ma fine équipe gouverne les différents aspects de Roesone 🙂
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Pas de temps pour une campagne dd, mais ce setting parle beaucoup à mon groupe.
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Avec un pj qui a une lignée d’Azraï, pour le tourmenter avec des choix moraux avant qu’il (ou elle) ne devienne le Sauron local!
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Un super setting c’est vrai.
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Nous avions tellement à faire avec les autres séries de D&D que je n ai jamais pu tester celle la.
Au vue de ce petit focus, je le regrette bien…
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Comme ce setting a beaucoup de succès, j’en lance quelques sessions tous les ans.
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Le jeu vidéo était oubliable, mais le setting est vraiment terrible.
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Ambiance seigneur des anneaux, j’aime bien.
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