Forbidden lands, post-apo-dark-rétro suédois!

Coucou mes p’tites patates rétro-dark! Allez, encore un bon petit jeu de rôle de chez Free League publishing, un éditeur nordique ayant déjà proposé Mutant year zero, Coriolis ou Symbaroum. Ici avec Forbidden lands, nous partons vers un mélange des genres assez bien ficelé, et se déroulant dans les Ravenlands, une terre ayant longtemps été recouverte par des brumes sanglantes et toxiques, venant de se lever pour céder le pas à des ruines de civilisations anciennes. On ajoute une présence démoniaque, une atmosphère bien sombre et désespérée, et nous avons un jeu de rôle certes tout à fait classique, mais à la saveur bien tangible tout du long de ses centaines de pages, divisées en manuels dans une boîte à l’ancienne. Le jeu à remporté quelques ENnies et ma foi, même si comme d’habitude, je n’apprécie guère cette débauche de moyens coûteux, éloignant le jeu du grand public, eh bien il faut reconnaître que ce Forbidden lands rappelle pas mal de bonnes choses du début des années 2000, comme Dark earth par exemple.

Côté technique, c’est le Year engine Zero de l’éditeur, un système à base de d6 colorés, ici appuyés par d’autres dés, permettant de par sa simplicité d’utilisation une grande souplesse de jeu. Le but sera de faire des 6, tandis que les 1 affecteront les attributs, y compris les équipements et la vitalité. On rajoute ici une notion de Fierté, une capacité unique pouvant également se perdre. La création de personnage est très simple, rapide et ludique, avec beaucoup de combinaisons de classes et races différentes. L’ensemble sera très classique, mais nous sentons bien l’influence du jeu vidéo dans tout cela, comme ces équipements possiblement illimités, car leur qualité dépendant d’un jet de dé. Personnellement, je n’ai aucun problème avec ces mécaniques ludiques, bien au contraire, elles sont familières aux vidéovores, se trouvant en terrain connu et venant plus volontiers faire du jdr sur table.

Comme toujours avec Fria Ligan, si le fonds reste bien ancré dans les thématiques populaires des rôlistes, c’est la qualité d’écriture qui permet de distinguer ce jeu de la foultitude d’autres univers post-apocalyptique à tendance rétro et dark. L’apparition d’un barbare en slip en fourrure aura en effet ici une saveur originale. Et sans surprise, le maquettage et les illustrations contribuent au succès du jeu. On peut faire du archi-classique de très bonne qualité, c’est le cas ici, avec un monde sombre et tourmenté, un côté Berserk bien prononcé, et une notion d’exploration/ redécouverte du monde, titillant toujours la fibre rôliste. Alors oui bien entendu, le ou la MJ ayant un peu de bouteille nous créera sa version maison de Forbidden lands à partir d’influences pléthoriques, mais vraiment, cette nouvelle génération de jeux de rôles, malgré l’absence d’originalité et des coûts pour moi prohibitifs, apportent des ambiances puissantes et des mécaniques intéressantes, c’est plutôt pas mal!

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