Kara-Tur, les royaumes oubliés orientaux

Coucou mes p’tites patates de l’Est! Fin des années 80 arrive Oriental adventures, l’adaptation des règles d’AD&D pour tout ce qui a une saveur asiatique. Et pour aller de paire avec ce corpus de règles, une boîte est proposée afin de proposer un décor de jeu : Kara-Tur – the eastern realms, de Jay BatistaDeborah ChristianJohn NephewMichael PondsmithRick Swan, Jeff Easley et James Holloway.

Bon clairement, avec deux livrets de 100 pages chacun, on ne va pas facilement s’immerger dans ce vaste environnement, officiellement situé à l’Est de Féérunes, dans les Royaumes oubliés. Et pour être honnête, à vouloir transposer les grandes lignes des royaumes asiatiques historiques, nous voici avec quelque chose de vraiment peu original. Nous voici donc avec Shou Lung, un antique royaume dominant tout le continent par son armée, sa culture ancienne et son économie puissante. Le panthéon de la Bureaucratie céleste chapote cette culture. Tabot est notre Népal, Kozakura le Japon, etc… Tout ceci est saupoudré de samourai, ninja et shugenja, comme nous les fantasmons en occident, et bien entendu, un bestiaire de créatures mythologiques est proposé pour compléter règles et setting.

Bon alors, cette boîte pleine de vide de Kara-Tur vaux-t-elle le détour? Malheureusement non, la matière exploitable reste trop faible en terme d’originalité, et n’importe quel MD amateur d’Asie mythologique peut développer de telles idées, très proches des royaumes historiques. A l’époque, cela avait le mérite d’exister, et fournir des informations de troisième main à des aventuriers fééruniens, entendant parler des mystères d’un orient lointain. Et d’ailleurs, la gamme s’est arrêtée avec seulement trois scénarios, eux non plus pas follement originaux. Plus près de nous, une adaptation d’Oriental adventures aura été faite pour le passage à D&D 3ème édition, mais on ne parle alors plus de Kara-Tur, le décor de jeu choisi étant celui de Rokugan, extrêmement populaire et pouvant également être joué avec Légende des cinq anneaux.

Victime du mal qui rongeait l’éditeur TSR et provoqua sa fermeture, Kara-Tur était une énième gamme venant s’ajouter à la multitude d’autres, partant d’une bonne idée, mais sans se donner les moyens d’impressionner par une originalité et des suppléments venant approfondir ce qui aurait pu être un monde à part entière. Comme Maztica, la gamme orientale pour les Royaumes oubliés finira par se résumer à un objet de collection bien vide.

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