MicroMacro Crime city… Où est le-mec-à-tête-de-lapin-avec-une-oreille-tordue?

Coucou mes p’tites patates piétonnières! Je vous touche donc deux ou trois mots concernant ce Où est Charlie? des temps modernes qu’est MicroMacro Crime city… Probablement le pire titre de ma ludothèque, sonnant mal à l’oreille, difficile à retenir, et pas du tout évocateur. Ouais ben c’est ma chronique, les p’tites patates toute molles passent leur chemin! Non mais c’est à peu près le seul défaut du jeu à mes yeux, finalement. Crée par Johannes Sich, Daniel Goll et Tobias Jochinke (Hardboiled games), édité par Edition spielwiese et localisé chez nous par Blackrock games, le jeu nous entraîne dans 16 enquêtes coopératives, regroupées sous la forme de paquets de cartes dans de fines enveloppes à ouvrir selon des envies de difficultés variables ou croissantes. Un.e participant.e va lire les cartes d’une enquête, donner ou non des indices, et laisser ses camarades de jeu explorer du regard une très grande carte représentant Crime city, fourmillant de détails, et nécessitant une loupe très utile, afin de noter des objets à travers les fenêtres d’un bâtiment. Oui, à ce point.

MicroMacro Crime city est plaisant, très plaisant même. On se penche ensemble sur cette grande carte, on s’amuse à détailler les spécificités de chaque habitant, tout en restant concentré sur l’enquête, pouvant se mener fingers in the nose, ou alors en faisant chauffer le neurone. Bien que les deux jeux n’aient qu’un thème en commun, j’ai repensé à Sherlock Holmes détective-conseil, dans lequel il fallait éplucher un bottin, se partager le travail d’investigation entre différentes aides de jeu, chacun dans son coin, alors qu’ici, tout le monde est serré contre les autres – oui je sais, bien compliqué de jouer en temps de covid – on réfléchit ensemble sur de petits détails. Le gameplay est simplissime et vraiment très agréable. Et un autre petit problème survient; La carte est grande, de bonne qualité, et honnêtement je ne vois pas d’autre moyen de la produire pour ce genre de tirage, mais du coup, la promiscuité des participant.e.s risque fort de l’endommager, ses dimensions seules augmentent les chances de voir apparaître tâches suspectes et déchirures. Certaines veulent la mettre sous verre, d’autres pensent à la faire plastifier, cela semble en effet nécessaire.

Voici donc un bon jeu, vraiment ludique, perdant un peu de sa saveur lorsque l’on joue en ligne, avec la carte à un domicile et une bonne webcam, malgré tout cela est possible, et malheureusement nécessaire actuellement. Blackrock a mis en ligne une version du jeu, ICI, bien utile pour se faire une idée. Enfin, un argument revenant régulièrement pour ce type de jeu mais que je ne considère pas comme pertinent est celui de la rejouabilité limité. La boîte de base ne contient en effet « que » seize enquêtes, qui une fois résolues ne peuvent plus être réutilisées par le même groupe, et comme le jeu est bien ficelé, inévitablement vous allez enchaîner les scénarios. Le rapport qualité-prix fait qu’à mon sens, MicroMacro Crime city vaut vraiment le coup, comme un bon gros legacy du genre Gloomhaven. Des suggestions se trouvent en fin de livret pour exploiter différemment la grande cartes du jeu, et gageons que de nouvelles enquêtes arriveront rapidement! En bref, une très plaisante expérience ludique, atypique et vraiment satisfaisante!

4 commentaires sur “MicroMacro Crime city… Où est le-mec-à-tête-de-lapin-avec-une-oreille-tordue?

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  1. Ce jeu me tente bien ! Et encore plus maintenant que j’ai lu ta critique 😉 Et puis au pire une fois le jeu fini les artistes peuvent coloriser la « feuille de jeu » non ? double utilisation (ou pas ^^’)

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