Girl by moonlight,

Coucou mes p’tites patates cosmiques! Inspiré par le Blades in the dark de John Harper, Girl by moonlight est un jeu de Andrew Gillis, chez Evil hat productions, nous invitant à incarner des femmes menant une double vie, ordinaire et bien moins ordinaire. Oui, comme Sakura ou les Sailor moon. Mais comme vous avez bien lu plus haut, l’inspiration est sombre à souhait, ce qui va donc fortement impacter le développement du jeu.

Bon, en réalité, Girl by moonlight propose quatre modes de jeux différents, amenant interactions et objectifs bien spécifiques, les différents rôles sont originaux et présentés sous la forme de livrets – coucou l’Apocalypse! – permettant une grande liberté d’interprétation, mais surtout, permettant d’aborder des thématiques encourageant la réflexion sur les différences, toutes les différences. Le genre du mahō shōjo, englobant les Gigi et autres Madoka pourrait sembler quelque peu réducteur, mais offre en réalité bien des occasions d’aller aussi bien au contact des préjugés de tout ordres, tout en apportant du drama comme du fun.

Alors oui, c’est le wokisme! C’est le féminisme! où va le monde, etc… Et si jouer des magical girls dans des environnements où la force physique et la violence ne prévalent pas vous donne de l’urticaire, pas de panique, 99% de la production est toujours comme dans l’ancien temps, vous trouverez de quoi vous amuser. Pour les autres, eh bien voici un très bon jeu, bien amené, avec des modes de jeux différents, permettant même de jouer une même idée plusieurs fois d’affilée. Comme avec Blades in the dark, on ne s’éloigne pas tellement de l’Apocalypse, avec du d6 pour motoriser, 3 attributs, 9 actions et quelques bonnes petites choses permettent de rapidement assimiler les règles et se concentrer sur la narration.

Bon, vous commencez à vous douter que les créations de ou inspirées par John Harper retiennent toute mon attention, et si j’avais noté cette adaptation de Blades in the Dark, le recevoir m’aura permis d’en découvrir toutes les subtilités, l’identité bien forgée (in the dark) de l’équipe créative, nous proposant ici peut-être des environnements un peu moins sombres, même si le côté émotionnel mis en avant peut prendre aux tripes et amener des éléments tout autant dramatiques. Plus encore, la fameuse notion d’inclusivité, englobant bien plus que des points de ponctuation, DOIT être mise en avant dans notre pratique rôliste. Et je sais que l’argument « pas de politique » a encore de beaux jours devant lui, mais nos vies sont politiques, nos jugements moraux le sont éminemment, alors vouloir zapper certains sujets semblant ne pas nous concerner, voir nous déranger, eh bien c’est politique. Et donc! Oui, les valeurs des Magical girls de Girl by moonlight vont déranger, elles impliquent bien l’acceptation de l’autre, sous toutes ses formes, la tolérance et la curiosité. Nous pourrons également y piloter des méchas ou exorciser d’épouvantables démons, mais le propos est ici clairement d’œuvrer ensemble et de passer un bon moment, en prenant conscience de la richesse de nos différences.

Le début d’un actual play de Girl by moonlight, avec Saige comme Directrice.

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